La grippe et la pneumonie à pneumocoque partagent un point commun : ce sont des maladies à prévention vaccinale. Le risque de contracter l’une ou l’autre de ces infections peut être fortement réduit par la vaccination.

Au-delà de sa protection contre la grippe, la vaccination antigrippale réduit indirectement et de façon importante les complications de surinfection bactérienne post-grippale comme les otites, les pneumonies et la surmortalité liée à la grippe ⁽¹⁰⁾.
Chez les patients atteints de broncho-pneumopathie obstructive chronique (BPCO) par exemple, la vaccination contre la grippe permet de réduire de plus de 50 % le risque d’hospitalisation pour pneumonie et de 70 % le risque de décès ⁽²⁰⁾.
 

De même, la vaccination antipneumococcique est associée avec une réduction des consultations aux urgences pour syndrome grippal ⁽¹⁰⁾.
 

De plus, une double vaccination (antigrippale + antipneumococcique) pourrait produire un « effet bénéfique additionnel » chez les patients les plus à risque ⁽²⁰⁾. En effet chez les patients âgés de plus de 65 ans ayant reçu une double vaccination comparée à une vaccination antigrippale seule, on observe ⁽²⁴⁾ :

• Une réduction du risque de pneumonie de 16,5 % ;
• Une réduction du risque de décès toute cause de 23 %.

Chez les patients dialysés, la vaccination contre la grippe ou contre le pneumocoque permet une diminution de la mortalité (27 % et 23 %, respectivement). Et en cas de double vaccination, l’impact sur la mortalité est encore plus favorable, avec une diminution de 39 % ⁽²⁵⁾.

L’efficacité de la vaccination conjointe grippe/pneumocoque est reconnue dans la prévention de ces infections chez les personnes à risque ^(20,26-29).
En France, l’impact de la double vaccination sur le taux de mortalité a été étudié. Quelle que soit la tranche d’âge des patients de plus de 65 ans, le risque de décès était diminué de 27 % en comparaison des patients ne recevant aucune des deux vaccinations ⁽³⁰⁾.