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Chez l’homme, le foie joue un rôle essentiel dans le métabolisme et la détoxification.(1) Il est également le principal site de synthèse du facteur VIII et du facteur IX de la coagulation sanguine.(2)
Il s’agit du principal tissu cible des thérapies géniques par transfert de gènes via les virus adéno-associés (AAV).(1) En effet, le foie présente diverses caractéristiques qui rendent son rôle essentiel pour la thérapie génique, même au-delà de l’hémophilie. Par exemple, il dispose d’un double apport sanguin qui permet l’accumulation rapide de particules de vecteur après l’administration systémique d’une thérapie génique.(1)
Le foie contient également de nombreux types de cellules, dont des cellules immunitaires. Les interactions de ces différents types de cellules avec les vecteurs de thérapie génique sont multiples.
La compréhension de la physiologie hépatique est essentielle pour assimiler le potentiel de la thérapie génique, notamment pour le traitement de l’hémophilie, ainsi qu’appréhender les obstacles potentiels à surmonter pour la transduction.(1,3)
La figure ci-dessous présente la fonction et l’anatomie du foie, ainsi que les différents types de cellules qui le composent et leurs propriétés principales.
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Le foie est le tissu cible principal de la thérapie génique pour l’hémophilie. Connaître les fonctions du foie et l’interaction des différents types de cellules hépatiques avec les vecteurs de thérapie génique est essentiel pour optimiser le potentiel de la thérapie génique de l’hémophilie(1,3,8).
Figure adaptée de Kalra A, et al. 2020(7) et Racanelli V, et al. 2006(8)
L’AAV est un vecteur intéressant pour la thérapie génique en hémophilie(11,12) pour plusieurs raisons(13) :
Il existe plusieurs sérotypes d’AAV, chacun possédant des protéines de capside différentes.(14) Ces différents sérotypes présentent divers niveaux d’affinité pour les cellules et organes cibles, un phénomène appelé « tropisme ». Certains sérotypes d’AAV présentent un tropisme hépatique.(15)
Le tropisme des différents sérotypes n’est cependant pas exclusif au foie. Par exemple, l’AAV8 cible les cellules du cœur et du pancréas en plus de celles du foie.(15) Des méthodes de bio-ingénierie ont été développées afin de combiner des sérotypes d’AAV pour produire des vecteurs hybrides dans le but d’augmenter le tropisme spécifique vers le foie.(17,18) Dans certaines approches de recherche clinique, des séquences promotrices spécifiques des tissus ou des cellules sont insérées dans la cassette, pour obtenir un meilleur contrôle de l’expression du transgène dans les hépatocytes(19). Grâce à l’utilisation d’une cassette de transgène qui inclut des promoteurs de protéines naturellement synthétisées dans les cellules du foie, l’expression de F8 et F9 peut être ciblée spécifiquement au niveau hépatique. (20,21)
Le système immunitaire peut avoir un impact sur la thérapie génique par le biais de réponses immunitaires humorales et cellulaires.(22)
Lors d’une réponse immunitaire humorale, l’organisme produit des anticorps contre un antigène. Dans le cas de la thérapie génique de l’hémophilie, cet antigène pourrait être un composant du vecteur AAV ou du transgène. Si les anticorps sont « neutralisants », ils peuvent empêcher les vecteurs d’administrer le transgène aux cellules cibles.(22,23) Lors d’une réponse immunitaire cellulaire, la cellule transduite présente des antigènes, des particules de capside, aux lymphocytes T circulants, qui éliminent alors la cellule transduite et, par conséquent, réduisent le nombre de cellules contenant le transgène.(24,25) Cela pourrait empêcher ou réduire l’expression génétique, et donc avoir un impact sur la quantité de protéines produites.(24,25)
Une immunité préexistante à l’AAV naturel peut provoquer des réponses immunitaires humorales et cellulaires, cela peut entraver l’efficacité du transfert de gènes de l’AAV.(26)
Cependant, le foie possède de nombreuses propriétés immunologiques uniques.(27) Le foie présente généralement une forte réponse immunitaire innée(27,28), mais il a été montré que cette réponse serait faible vis-à-vis des vecteurs AAV.(29)
Il présenterait également une faible réponse immunitaire adaptative, ce qui se traduirait par une absence relative de réactivité immunitaire et par une tolérance immunitaire.(29,30) Ceci a été montré par l’absence de réponse immunitaire au grand nombre d’antigènes présents dans le sang qui circule vers le foie, directement depuis l’intestin.(29)
Cet effet de tolérance immunitaire hépatique, qualifiée de tolérogène, peut être exploité de manière thérapeutique en hémophilie, pour induire une tolérance immunitaire au produit du transgène, c’est-à-dire le facteur de coagulation du sang.(31)
Il reste encore de nombreux éléments à clarifier concernant la thérapie génique dirigée vers le foie, et plusieurs considérations doivent être prises en compte.(13)
Les vecteurs AAV peuvent induire des réponses immunitaires
Les AAV sont naturellement présents dans l’environnement, et les personnes atteintes d’hémophilie peuvent donc avoir été exposées aux AAV sauvages au cours de leur vie.(13,32) Cette exposition peut entraîner le développement d’anticorps contre les AAV, ce qui peut limiter l’efficacité de la thérapie génique en empêchant la transduction des vecteurs AAV dans les cellules cibles.(22,23)
La croissance du foie pendant l’enfance pourrait avoir une incidence sur la durabilité de la thérapie génique de l’hémophilie
Les transgènes délivrés aux cellules hépatiques par des vecteurs dérivés de l’AAV existent sous forme d’épisomes dans le noyau des cellules cibles transduites.(33) Contrairement au foie chez l’adulte, dans lequel les hépatocytes sont en statut post-mitotiques et ont une longue durée de vie, la division cellulaire est rapide pendant l’enfance.(34) Le poids du foie double à 4 mois, 16 mois, 6 ans et 12 ans.(22) Cette croissance due à la division cellulaire peut entraîner la dilution des transgènes en raison de l’absence de réplication des épisomes.(35)
Toxicité pour le foie
Jusqu’à présent, les essais de thérapie génique pour l’hémophilie excluent les patients souffrant d’affections hépatiques actives, telles qu’une hépatite C en cours.(11,31) Le profil de tolérance de la thérapie génique chez les personnes atteintes d’hémophilie et de troubles hépatiques est donc actuellement inconnue.(36)
EN RÉSUMÉ
Thérapie génique dirigée vers le foie
Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors de la conception de thérapie génique dirigée vers le foie(29).
Considérations relatives à la thérapie génique dirigée vers le foie.
AAV : virus adéno-associé.
Figure adaptée de Sack BK, et al. 2014(29).
Plusieurs autres aspects de la thérapie génique pour l’hémophilie demeurent inconnus, notamment :
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